Le vaste univers que représente la finance est et a toujours été l’un des domaines les plus opaques, raison pour laquelle la plupart des personnes ne travaillant pas dans ce domaine ne s’y intéressent que très peu.

A travers ce blog, je tenterai de vous expliquer nombre de concepts qui servent de base à la réflexion des financiers qui manipulent ces produits quotidiennement, pour que vous puissiez mieux appréhender les mouvements de marché.

Sans plus tarder, commençons par les bases :

Une option, qu’est-ce que c’est ?

Selon l’AMF; “*Les options sont des produits financiers dits « dérivés » donnant le droit d'acheter ou de vendre une quantité d'actifs sous-jacents (actions, devises, etc.) pendant une période et à un prix convenus à l'avance. ***Vous payez une prime (premium) pour acquérir ce droit.

Vous pouvez exercer ce droit pour acheter (call) ou vendre (put) l’actif sous-jacent lorsque vous achetez des options, si celle-ci expire au-delà de votre strike price lors d’un call ou en dessous de celui-ci si vous avez ordonné un put.

Afin de simplifier la compréhension, nous ne parlerons dans un premier temps que de l’achat et de l’exercice d’une option, et donc du droit à l’achat ou à la vente d’un produit sous-jacent. La vente d’options sera abordée plus tard, à cause du risque d’utilisation et de la difficulté de compréhension si vous n’êtes pas déjà familiers avec les produits dérivés.

Comprenez bien que le droit à l’achat ou de vente ne peut s’exercer que sous réserve que le strike price soit franchi ou égal au prix du produit ou de l’actif sous-jacent et que l’option expire effectivement ce jour là, autrement elle expire worthless (sans valeur).

Pour rendre le concept plus concret, prenons un exemple :

Au 1er janvier 2020, l’action $TSLA s’échange pour 100$ l’unité. Vous pensez que ce n’est pas justifié et que l’action devrait valoir au moins 110$ d’ici fin février.

Vous achetez donc des calls OTM qui se vendent 4$ par action avec une date d’expiration au 28 février 2020 et un strike price de 105$. Vous décidez alors d’acheter 1 lot (100 actions x 4$) de calls soit un investissement de 400$.

Nous voilà maintenant au 28 février, le cours de l’action s’est envolé et vaut désormais 110$, comme vous l’aviez prédit. Vous décidez donc d’exercer votre droit d’achat de 100 actions $TSLA à un prix de 105$, puis vous revendez ces actions instantanément au prix de 110$ pièce.

Le premium n’étant en aucun cas remboursé, même en cas de gain, vous avez donc réalisé un bénéfice de (100x110 - 100x105 - 400) = +100$

En effet vous avez obtenu le droit d’acheter des actions au prix de 105$ lorsque le cours affichait 110$. Vous avez acheté un droit et vous l’exercez, rien de bien compliqué en somme.

Le bénéfice est donc bien plus important que lors d’une simple position acheteuse spot. En prenant cet exemple et pour risquer le même montant (400$), il aurait fallu acheter 4 actions $TSLA à un prix de 100$, puis de les vendre à 110$ l’unité, tout cela pour un bénéfice net de 40$. Dans ce cas, vous avez généré 2,5 fois plus de bénéfices en utilisant les options.

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Cependant cette notion est à nuancer fortement à propos du risque dont je parle ici : un achat d’option représente une perte sèche même si elle est exercée, alors qu’un achat spot devrait voir l’action perdre entièrement sa valeur pour que les pertes soient équivalentes. Les marchés financiers étant des jeux à somme nulle, il n’existe pas de façon rapide et facile de faire de l’argent.

Gardez en tête ce concept si vous voulez performer sur le long terme.