Une erreur commune qu’ont les traders débutants lorsqu’ils commencent à spéculer sur l’achat ou la vente d’options est de penser que la vente d’option est de “l’argent gratuit”. La raison pour laquelle beaucoup tombent dans ce piège est très simple : selon de nombreuses sources d’information, “90% des options expirent sans aucune valeur” Voyons rapidement pourquoi cette statistique est faussée avant de vous introduire les tenants et aboutissants de la vente d’options.

En effet, les données du Chicago Board Options Exchange (CBOE), indiquent que seulement 10 % de toutes les options sont effectivement exercées (la plupart des traders d'options achètent des options pour spéculer sur leur valeur, et non pour les exercer sur l'action sous-jacente, d'où le faible chiffre), que plus de 60 % ont été fermées avant l'expiration (là encore, la plupart des négociateurs d'options achètent des options pour spéculer dessus, et non pour les conserver jusqu'à l'expiration) et que seulement 30 % environ expirent réellement sans valeur. L’exercice de la vente d’options est donc bien plus laborieux qu’il n’y paraît.

Avant toute chose une piqûre de rappel sur la nature de la vente d’options n’est certainement pas de trop pour les non-initiés :

Au fond, qu’est-ce que la vente d’option ?

Rappelons-nous la définition d’une option : c’est un produit permettant à l’acheteur de bénéficier du droit d’acheter ou de vendre l’actif sous-jacent à condition que celle-ci expire ITM, en échange d’une prime qu’il ou elle paye pour espérer bénéficier de ce droit.

Autrement dit, vous achetez un droit lorsque vous payer un premium, et à l’inverse, vous vous faites payer lorsque vous vendez ce droit (le premium). Concrètement, vous vous exposez donc à une obligation de remplir votre part du contrat si l’option expire effectivement ITM.

Vendre une option revient donc simplement à parier sur le fait que celle-ci expirera OTM, et donc sans valeur. C’est la raison pour laquelle ce produit peut être plus intéressant dans certains cas que d’autres par exemple.

Normalement à ce stade, vous aurez compris que le jeu de l’offre et de la demande sur le marché des options revient au même que celui sur les marchés “traditionnels” : un acteur prend un pari et paye un autre acteur pour que lui prenne le pari inverse. Si l’un gagne, l’autre perd etc.

Avec les options, les données supplémentaires sont le temps et la volatilité, notions que nous aborderons plus tard dans ce texte.

Ici, on voit la façon graphique de représenter ce pari lors de la vente d’une option call : tant que le vendeur d’option ne voit pas le strike price franchi (ici K), il conserve ses bénéfices de par la vente de premiums à l’acheteur d’options. K est le strike price et p le premium

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On observe donc très facilement que dans le cas de la vente d’options, les gains sont confortables lorsque l’option expire OTM mais ils restent limités. Souvent, vous verrez l’expression “collecting premiums” pour indiquer une vente d’options qui se déroule bien pour le vendeur.

Cependant, les pertes quant à elles sont potentiellement illimitées. Le danger ici est principalement de croire que la vente d’options représente de “l’argent gratuit”.

Maintenant, pour voir la différence entre les deux possibilités de vente d’options, voici celle de la vente d’une option put :

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Comprenez bien que la vente d’options vous expose grandement à la volatilité, et que plus la date d’expiration est lointaine dans le temps, plus vous aurez de chance de devoir remplir votre part du contrat.

Mais d’ailleurs, quel rôle joue vraiment la volatilité dans ce jeu ?

Rendez vous dans l’onglet “volatilité” pour en savoir plus à ce sujet !